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C’EST QUOI CE PROJET ? Un protocole (recherche/expérimentation) artistique réalisé avec des lycéens de Nanterre en partenariat avec un professeur sur la notion d’équilibre, socle d’un développement durable.


QUI Y PARTICIPE ? Les parties prenantes sont Marion FEKETE, professeure de Lettres Histoire au lycée professionnel Paul LANGEVIN à Nanterre, des lycéens , une classe de Première bac pro Comptabilité, un médiateur culturel Rémi Sabau, et Maud LC, jeune artiste plasticienne...


C’EST QUAND ? Le protocole a démarré le 21 mars 2012 au lycée Paul Langevin, l'installation a été mis en place au CDI après une première exploration avec les élèves le 27 mars, prolongée par une intermédiation sans l'artiste le 29 mars...et se prolongera jusqu’en juin pour la phase 1 (vibration), puis un deuxième volet pourrait avoir lieu à la rentrée lors de la phase 2 (résonance).

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QUEL EST L’OBJECTIF DE CE PROJET ? Ce projet a pour objectif d’amener les élèves à une réflexion sur la notion d’équilibre, qui relève à la fois de l’individu (équilibre intérieur/coporel/alimentaire), du groupe (équilibre familial/professionnel) et du collectif (équilibre de la société, économique, politique, équilibre naturel - écosystème...). Cette notion d’équilibre permet de tisser des liens entre des concepts (équilibre des arguments entre thèse et antithèse) et la vie quotidienne (équilibre entre droit et devoir liée à la citoyenneté)…Point de départ : nos propres représentations et expériences de notre équilibre personnel....

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26/03/12 – En « Equilibre » au Lycée Paul Langevin

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Marion Feketé, professeur de français et d'histoire au lycée professionnel Paul Langevin à Nanterre, m'ouvert les portes de sa classe de 1C2...

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Après trois ans de recherche personnelle sur la notion d'équilibre, des rencontres passionnantes comme avec l'économiste Marianne de Boisredon, auteur du livre "Une économie du yin et du yang" aux éditions presse de la renaissance, j'avais envie de prendre le temps d'écouter d'autres voix.

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Ecouter des jeunes nous parler des conséquences de l’équilibre et du déséquilibre, des moyens de rééquilibrage ? Du sport à la société, de la famille à la vie professionnelle, la notion d’équilibre se déploie...

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Rémi Sabau, médiateur culturel à Arcadi, rejoint l'aventure et nous partons explorer tous ensemble cette notion, véritable prétexte à une réflexion en mouvement...

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Protocole Equilibre

Critiques

Crédit photo : Vincent Gramain, photographe

contact@vincentgramain.com  www.vincentgramain.com

Crédit photo : Vincent Gramain, photographe

contact@vincentgramain.com  www.vincentgramain.com

Différence de Langage

"Equilibre"  - définition de la 8ème édition de l’Académie française 

​État des corps maintenus en repos sous l'influence de plusieurs forces qui se contrebalancent exactement. Cela est en équilibre. Dans un juste quilibre. Cela fait l'équilibre. Mettre une chose en équilibre - faire que on poids se partage également des deux côtés d'un point d'appui, en sorte qu'elle reste immobile et ne penche ni de l'un ni de l'autre côté. Être, se tenir en équilibre garder, perdre l'équilibre. Déranger l'équilibre.

​Figuratif : Faire l'équilibre, rendre les choses égales. Il se dit figurément, en parlant d'États, de pouvoirs politiques, etc. L'équilibre européen. Le système de l'équilibre. L'équilibre des pouvoirs dans un gouvernement. En termes financier, l'équilibre du budget. Il se dit aussi de l'Âme, de l'esprit quand aucune passion, aucun préjugé n'y prédomine, de manière à les troubler.  En termes de peinture et de sculpture, l'équilibre est également une notion clé, on parle de l’Equilibre d'une composition, la distribution bien entendue des masses, des formes  qui la composent, des couleurs et des matières qui la structurent…

 

25/11/2011 - MEDEF : Créateurs et financiers, dirigeants d'entreprises et capital-risqueurs parlent-ils le même langage ? Quels clés de traduction ?

​La sixième session du séminaire de Finance for Entrepreneurs sur le facteur humain  en capital-investissement impose un protocole de recherche approfondi sur la notion de langage... Qu’entendons- nous par langage ? Il s’agit selon Ferdinand de Saussure, père fondateur de la linguistique, de la faculté de pouvoir communiquer avec ses semblables un contenu de pensées grâce à des signaux sonores. Le langage se caractérise comme étant le produit de trois paramètres :
- la physiologie,
- la psychologie
- et le social.


La physiologie parce qu’il y a émission et réception d’un message par des sons, la psychologie elle est induite parce qu’il y a conception et expression d’une pensée, et le social découle du fait qu’il y a relation à autrui. Chacune de ces composantes nous est propre : compte tenu de la traduction de nos pensées, de notre rapport à autrui et de notre manière à nous exprimer. Cela sous-tend une multiplicité des langues, chacune d’entre elle étant élaborée en fonction d’un corpus culturel. Chaque langue peut ainsi s’appréhender comme une façon de refléter/créer un monde…

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Interface du langage : le bouton

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​"Le bouton a toujours été pour moi magique de part le fait qu’il relie l’extérieur à l’intérieur ou l’intérieur à l’extérieur, je ne sais jamais...

 
Le bouton m’apparait comme un instrument d’équilibre, puisqu’il provoque le dialogue.


Un dialogue entre un « je » et « le monde », entre moi et l’autre donc, et qui m’interroge sur les relations issues de ce dialogue.

 


Intérieur, extérieur – dedans, dehors. Le bouton devient la pièce centrale d’une communication, un point de liaison…"

 

Maud LC

2013, L'abécédaire de la Reinvention, direction artistique d'un ouvrage collectif avec 52 co-auteurs issu du protocole de l'artiste "suivez le lapin blanc" réalisé dans le cadre de sa résidence au sein de la LAB SESSION 2 de l'Institut des Futurs souhaitables

http://www.futurs-souhaitables.org/

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2012, « Art as a lever of sustainable development », dans le cadre de ma collaboration avec l'IRCASE (International Research Chair in Art and Sustainable Enterprise)

This research initiative explore the use of the arts and art-based methods for understanding enterprise sustainability. It examines the dynamic relations between art, aesthetics and sustainable development of organizations.

http://www.ircase.org/

 

2012, « L’imaginaire de la gouvernance », contribution poétique publiée dans les premiers carnets de MILLENIUM RECIPROCITY, chapitre 1 Gouvernance, et diffusé par le Réseau Culture 21 dans le cadre de l'espace Gouvernance

http://reseauculture21.fr/gouvernance/files/2012/11/Les-carnets-MILLENIUM-RECIPROCITY-Chapitre-1-Gouvernance.pdf

 

2012 Manifeste «THEartMOVE /cosigné par Gil ADAMY/Maud LOUVRIER-CLERC/Michel SALOFF-COSTE/Elisabeth PEYRONNET, publié dans Presidency Key Brief n°4

 

2012 « Guide du mécénat culturel territorial : diversifier les ressources pour l’Art et la culture », ouvrage dirigé par Jean-Pascal Quilès et Marianne Camus-Bouziane et produits par trente coauteurs dans le cadre des dossiers d’experts de l’Observatoire des politiques culturelles, article sur les OPCVM culturels.

http://www.observatoire-culture.net/rep-publications/cat-108/ido-106/guide_du_mecenat_culturel_territorial.html

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2010 « From climate change to investment strategy » participation à l’ouvrage de Carlos Joly, fondateur des PRI aux Nations Unies, dans le cadre du comité scientifique Climate Chnage de Natixis AM

 

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« Lorsque l’on rencontre Maud LC, on est frappé par son engagement, son énergie et son souhait de faire sens dans l’action. Il semble que tout son travail d’artiste et de designer, généreux, investi, soit porté par ce désir d’aller vers l’autre, de construire avec lui, d’ouvrir grand, plus grand encore le monde. Le protocole simple de son projet  JEMONDE consiste à proposer quatre amorces de phrases dont la suite servira  à dessiner par écrit le portrait de la personne. C’est pour elle une manière de «  portraitiser les âmes » et "d’interagir avec les citoyens en vue de créer un développement soutenable". Activé lors de différents événements artistiques, JEMONDE qui compte déjà une centaine de portraits, est amené à croître et à se diffuser au-delà des frontières. Du carré au rond  (ses formes de prédilection en symbiose parfaite) et de l’individu au monde, Maud LC contribue à porter un regard éveillé sur qui nous sommes. »

Marie Gayet, commissaire d'exposition et conseillère artistique - mars 2017

Publications...

« Une droite, ligne pure et simple, dont la beauté euclidienne épouse le tracé limpide, aux rondeurs sensuelles,  d’une courbe…Telles sont les formes qui définissent le bien nommé « Carrond », créé par la plasticienne, designer et urbaniste Maud LC (de son vrai nom Maud Louvrier-Clerc), au croisement de deux éléments géométriques naturels, le carré et le rond. De ce dessin si  rigoureux et circonscrit sur le papier, Maud en extrait non seulement une philosophie, mais aussi une infinité de volumes qui deviennent des « objets », des « sculptures à vivre », des architectures modulables, au service de l’humain. «  Il n’y pas de sculpteurs seuls, de peintres seuls, d’architectes seuls. L’évènement plastique s’accomplit dans une FORME UNE, au service de la poésie », explique Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, en 1967. Cette « FORME UNE », chère à son auteur, abolissant les frontières entre les arts, Maud Louvrier-Clerc l’a redéfinie à travers sa création d’inspiration presque « géodésique », d’un point de vue sémantique du terme –  celui-ci provenant du grec gaïa signifiant « terre » et daiein « partager, diviser »,   et qui tend à définir, à sa manière, la voie la plus « poétique » entre deux points de l’espace…

Pour l’artiste, entre deux points, il y a non seulement donc une ligne droite, mais aussi un chemin plus long et sinueux, qui « arrondit les angles », comme une alternative plurielle à notre vision du monde. Ce dernier existe et se redéfinit à chaque fois, se construit et se déconstruit au gré de la volonté de l’homme. Symbole d’un équilibre nouveau réconciliant le « yin » – à travers l’arc évoquant la nature – et le « yang », correspondant à la rectitude de l’homme, le « Carrond » se décline en une multitude de créations plastiques, que Maud comme son usager, reformule et apprivoise au gré de ses idées et de ses exigences. Les formes contraires s’encastrent, s’hybrident, s’ouvrent à l’espace environnant et en donnent une nouvelle vision. De deux « Carronds » imbriqués, Maud a conçu une sculpture en granit qui, petit à petit, s’est transformée en un objet utilitaire, le porte magazine. Le « Carrond » couché sur papier devient également service à thé en céramique, chaises et fauteuils en bois, à l’usage réinventé, mais aussi mobilier urbain, telles des « agoras » du XXIème siècle, où se nouent de conviviaux dialogues,  pour créer de nouvelles et joyeuses « respirations », au sein de la cité.

Au-delà de cette multitude de modulations, issues d’une forme simple et harmonieuse, aux frontières du design, de l’architecture et des sculptures à vivre, le « Carrond » exprime, dans son essence même, l’équilibre de formes vitales, nécessaires au « mieux vivre ensemble ». Car c’est aussi une idée fondamentale du travail de l’artiste que de réussir à réinventer une élégance sans ostentation, adaptable par tous et pour tous, respectueuse de l’environnement, dans son acception la plus globale. La plupart de ses objets faits en matériau  local -  ses chaises sont créées à partir d’un bois issu des forêts jurassiennes, sont porteurs de lien social très fort. En 2016, la proposition de Maud LC trouve un écrin parfait à la Villa Savoye, créée par Le Corbusier entre 1928 et 1931. Elle est en douce résonance avec l’œuvre du grand architecte par la sobriété de ses formes géométriques pures, son ouverture à de multiples combinaisons possibles,  - la Villa ayant été conçue comme « une promenade architecturale aux aspects variés étonnants » -, et sa relation à la nature. Mieux encore, elle en poursuit le chemin en redessinant les contours du design, de l’architecture, de l’urbanisme d’aujourd’hui et de demain, à travers le prisme d’une œuvre plurielle en « résilience »,  interactive, adaptable et flexible. »

Virginie Chuimer-Layen, historienne et critique d’Art, avril 2016

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Critique des 4 stades de développement, série Point de Liaisons

« Difficile, de prime abord, de considérer ce polyptique intitulé « Les 4 stades de développement » comme un authentique autoportrait. Et pourtant. Prise de vue d’un microscope électronique, photographie d’une nouvelle espèce d’organisme des abysses ou fragment d’ADN : il faut quelque instant au spectateur pour découvrir ce que cache cette succession de disque plastique vert.  Le temps  - Ce sont d’ailleurs ces instants que cherche à produire la mise en place régulière de ces quatre carrés blancs. « Gommer les évidences pour déclencher l’imaginaire » semble être le credo de Maud LC. « Tous œuvres d’art est un dialogue permanent entre l’objectivité de l’artiste et la subjectivité du spectateur» rappellent d’ailleurs Goethe dans ses Ecrits sur l’art. Une fois divisée en quatre fragments, la chaine de bouton, est complétée par la subjectivité du spectateur et les possibilités deviennent infinies. 

Sur un célèbre tableau de Nicolas Poussin (Et in Arcadia Ego, 1650 Louvre), d’ailleurs brillamment décortiqué par Jean-Louis Vieillard-Baron, on découvre un jeune imberbe, un musculeux berger et un homme grisonnant marqué par les ans. Ce prisme classique d’une représentation de la temporalité subie par les hommes se transforme, dans l’œuvre de Maud LC, en un vécu idéal de cette même temporalité. Le jeune imberbe s’éveillant au monde est subtilement traduit ici par un éparpillement des boutons verts jusqu’alors rangés deux par deux. L’altération de l’identité chez le jeune enfant en est la principale cause. La radicalité de ce processus semble d’ailleurs signifié par l’égarement de deux lignes qui fort heureusement se rejoignent pour passer un cap, et non des moindres, celui de l’adolescence. L’étape 2 du processus est fortement agitée par ce que l’artiste nommait la course aux pourquoi. 

Course périlleuse et risquée. Il faut être bien équipé. Mais dès lors que la problématique existentialiste trouve une réponse, le moi se définit clairement entre la multitude des identités désirées, et c’est l’élévation, le recentrement spiralé sur ce moi et cette réponse au pourquoi. La course de la vie est alors sereine. Cependant, contrairement à la scène arcadienne, les temps sont permutables, les pourquoi, toujours plus ou moins tapies dans l’obscurité peuvent ressortir et entortiller un être pourtant âgé. Cette fresque de vie semble une piste à suivre, un chemin de l’épanouissement individuel.  Le lien -  Découlant de la notion de temporalité, inhérente à disposition en frise, l’idée du « lien » tant métaphorique que physique habite cette œuvre. Issu de la rencontre entre une couleur chaude évoquant l’intériorité et une couleur froide évoquant l’extérieur, le ciel et l’infini, le vert renvoie ici aussi à la vie. La vie avec un grand V. La vie à l’état brut : une succession de cellules, toutes liées entre elles par leur membrane. Cette dernière leur sert également de séparation, de cloisonnement, une barrière entre « le moi et le non-moi ». Mais ici, et c’est d’ailleurs tout l’enjeu de ce travail, si le non-moi n’est pas, le Je n’est rien. C’est l’interconnexion des cellules qui forme une signification existentielle, autrement dit : une réponse à leur pourquoi commun. 

Dans « Points de liaison » les cellules sont représentées par des boutons verts collés sur une feuille blanche. Ce bouton, éminent symbole de cette jonction entre l’extérieur et l’intérieur qui fascine l’artiste, est le reliquat d’un atavisme. Dans les années de l’après guerre le grand-père de l’artiste possédait une fabrique de textile. De cet enfant-créateur qui jouait à assembler des boutons dans le grenier familial, l’artiste adulte eut l’intuition de la convoquer en employant ce même matériau. « Le chant des matériaux » dont les nombreuses semaines de recherches témoigne  de l’importance, joue dans le processus créatif de l’artiste, un rôle central. Comme un miroir l’œuvre de Maud LC renvoie l’image d’une artiste capable d’appréhender des sujets présumés diamétralement différents (Science-Economie-Art) avec un prisme commun : celui du lien, s’inscrivant pleinement dans la dialectique goethéenne que « l’homme seul est voué à l’incomplétude ». »

Romain Arazm, journaliste, philosophe  et historien d’Art , 2014

« Parmi les Français, deux jeunes femmes se sont livrées à un exercice de style virtuose : élaborer à partir d’une forme mi-carrée mi-ronde, baptisée le « carrond , « La ligne Ô pas Sage ! composée comme un set pour une tea party. Le sens crée la forme, la forme diffuse le sens », explique la plasticienne Maud Louvrier-Clerc... »

Myriam Boutoulle, historienne et critique d'art - septembre 2014 - Connaissance des Arts

 

« Très ancrée dans le territoire des réalités sociales, la galerie Mémoire de l'avenir invite cet été 12 artistes venus de tout pays  à réfléchir et à donner leur vision inquiète ou rêvée de la ville aujourd'hui. On aime tout particulièrement la démarche de Maud LC qui invente JEMONDE un protocole et un dispositif artistique pour mettre chacun en action face aux problématiques contemporaines »

Bénédicte Philippe, Télérama sortir - août 2016

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